Un dessin qui s'est vendu comme des petits pains.

   L'histoire remonte à l'année 1984, à l'occasion d'un déplacement en Nouvelle-Calédonie.
   Là bas, sur le "cailloux", il est une tradition, appelée "la coutume", qui veut que lorsque vous recevez quelque chose en cadeau, il vous faut rendre la pareille.
   Le patron du bar-restaurant "Le Relais des Ailes", situé à La Tontouta, m'offre un T-shirt ; Me revenait alors, pour respecter la "coutume", d'offrir en retour un présent (ce n'est ni plus, ni moins que... de l'échange, bien qu'il n'y ait pas vraiment d'obligation de la part de celui qui reçoit). Ne sachant quoi offrir et sachant la personne ancien parachutiste, j'ai alors réalisé un dessin, inspiré d'une de ces "BD" de poche, très prisées (à l'époque).
   J'ai donc dessiné la tête d'un soldat, coiffé d'un casque américain et armée d'un pistolet-mitrailleur MAT-49. Je voulais représenter l'image du soldat d'Indochine où se côtoyait un mélange d'équipement US de la seconde guerre mondiale avec de l'armement français, plus récent. A côté de ce dessin figurait la Prière du parachutiste. 
   Cette modeste œuvre, une fois encadrée et offerte, fut mise en bonne place, derrière le comptoir.
   Le hasard a voulu que je retourne, un an plus tard, sur ce même "cailloux", et quelle ne fut pas ma surprise d'être reçu par la section locale de l'Union Nationale des Parachutistes, qui m'avait, si l'on peut dire, déployé le tapis rouge. Le vice-président de l'association m'accueillait et me souhaitait la bienvenue, au nom des membres de la section. Cette association m'exprimait se reconnaissance pour... avoir renfloué les caisses de la section : mon dessin, reproduit, s'est vendu comme des petits pains, et avait fini par remplir les caisses.
 
   Je me voyais, à la fois flatté, mais quelque peu "mal à l'aise (ils se sont fait de l'argent sur mon dos, sans même s'être soucié des droits).
 
   Les choses se sont quand même bien passées. J'ai préféré lever le doute quant à mes intentions : je ne ferais pas d'histoire. Au contraire, j'ai trouvé que c'était là une bonne chose car ce dessin fut plus qu'un simple présent ; il avait servi toute une communauté.
 
   Parmi les "retours", en gage de remerciements, je me suis vu offrir une reproduction sur plaque d'aluminium de mon œuvre.
 
   Et tout est bien, qui finit bien.
 
   Cette anecdote ne me permet elle pas d'être en mesure, aujourd'hui, de vous présenter ce dessin qui, du même coup, s'en trouve auréolée d'une bonne action.
 


 
   
 



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