Aviation militaire 1 : La grande guerre.

   Cette série fait partie des illustrations du livre : Des tranchées aux nuages

   L’avion de Louis Blériot, le Blériot XI, est le premier appareil à être mis en service pour les besoins de la guerre et reste en service pendant toute la durée de celle-ci. Il est le premier appareil à avoir été fabriqué en série ; environ 800 exemplaires entre 1909 et 1919.

Blériot XI 

   La France, à son entrée en guerre contre l’Allemagne, ne dispose que de 150 appareils (Blériot, Farman et Caudron), contre 260 côté allemand (Albatros, Taube et Aviatik).

    La reconnaissance aérienne fait vite ses preuves. Au début du conflit, elle permet notamment à la France de repérer la progression des allemands vers l’Est de Paris et d’élaborer alors un plan pour pallier à la menace. Ce sera la célèbre « Bataille de la Marne », qui mettra à l’honneur les taxis parisiens. Ce revirement de situation, qui met en évidence le rôle de l’aviation, aura pour conséquence de faire naitre une nouvelle nécessité : la maitrise du ciel. L’aviation de chasse prend son essor, non sans négliger l’utilisation d’un autre type : le bombardier.

   L’organisation de cette nouvelle arme qu’est l’Armée de l’Air, monte vite en puissance. Le Caudron G-3 est le premier appareil conçu pour répondre aux nécessités de la guerre. Cet avion d’observation et de reconnaissance aérienne fait également office de bombardier. Robuste et fiable, il est utilisé comme avion école pour la formation des pilotes.

Caudron G.III

   Dès la fin de l’année 1915, la France dispose de trois Groupes Aériens :

- Le 1er G.A. est implanté à Dijon (celui où est affecté Aimé Vesson).

- Le 2e G.A. est situé à Lyon.

- Le 3e G.A. est créé à Bordeaux. Ce 3e Groupe est dissout le 31 décembre 1919.

   Après une période de formation théorique, les élèves pilotes effectuent un stage de deux mois à l’Ecole d’Aviation de Istres, afin d’obtenir leur brevet de pilote militaire. Les élèves sont envoyés encore deux mois, dans différentes écoles, en vue de leur spécialisation :

- Pau et Biscarosse : pour l’aviation de chasse.

- Avord : pour le bombardement.

- Etampes : pour l’observation.

   A mesure que le conflit avance, de nouveaux appareils font leur apparition. En 1915, les allemands mettent en service le Fokker E-III. Bien que conçu comme avion d’observation, il devient vite une plaie pour les alliés. On lui attribue 1.000 victoires pour 3.000 appareils fabriqués pendant la durée du conflit.

Fokker E.III

   L’illustration représente le Fokker E-III n° 105/15 de Ernst UDET (le chiffre 15 correspond à l’année). Ce célèbre pilote aux 62 victoires aériennes, se suicida, le 17 novembre 1941, pour ne plus avoir à vivre sous le IIIe Reich. Sa devise était « Il est impossible de vivre quand on ne peut plus se regarder honnêtement dans un miroir ».

   Avec l’arrivée du Nieuport, en 1916, la France peut enfin tenir tête au « fléau Fokker ». Georges Guynemer et Charles Nungesser ont commencé leur carrière d’As de l’aviation sur ce type d’appareil avant de piloter le Spad. Robuste et fiable, il a été décliné en une bonne vingtaine de versions différentes.

Nieuport Nie-17, au fuselage « carré »

Nieuport Nie-24, au fuselage « cylindrique »

   Le Spad, quant à lui, fait son entrée en 1917. Il fut l’avion français le plus fabriqué de la guerre (2.400 appareils) et connu, comme le Nieuport, différentes versions.

Spad VII

   L’illustration montre le Spad VII n° 254 « Vieux Charles » de l’Escadrille des Cigognes (Groupe de Combat 12), que pilotait Georges Guynemer, de la fin 1916 à la fin 1917 et avec lequel il a obtenu une vingtaine de victoires (sur 53 homologuées).

Spad XIII

   Un autre chasseur est mis en service sur le front en 1917, il s’agit cette fois d’un avion britannique : le Sopwitch Camel.

Sopwitch Camel

   L’appareil représenté est celui du canadien Arthur Roy Brown, qui volait sous les couleurs de la toute jeune R.A.F. (créée le 1er avril 1918), qui fut crédité de la victoire contre von Richtofen (le Baron Rouge), le 21 avril 1918.

   Manfred von Richtofen, le voilà justement. Il est aux commandes de son célèbre Fokker triplan (Dr-I), n° 425/17.

Fokker Dr-I

   Un dernier Fokker, le D-VII, fait son apparition en 1918 (1er vol en janvier) et bien que nous sommes à quelques mois de la fin de la guerre, il fut construit à quelques 2.000 exemplaires.

Fokker D-VII

   Le dessin représente le D-VII n° 234/18 du lieutenant Friedrich « Fritz » Fredrichs. As de l’aviation allemande avec 11 ballons et 10 avions à son actif. Mort en combat aérien le 15 juillet 1918 à l’âge de 23 ans (son Fokker s’est enflammé en vol).

   En quatre ans de guerre la France aura produit quelques 51.000 avions, alors que l’Allemagne en aura produit 48.500.

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